Que vous soyez un·e hébertiste régulier·e ou que vous nous découvriez tout juste ; que vous ayez pratiqué l’hébertisme il y a des années, ou que vous hésitiez à vous lancer ; que vous en ayez entendu parler par votre grand-père, qui faisait ça aux scouts ou à l’école quand il était jeune, ou que vous ayez cliqué sur un réel de votre fil TikTok… bienvenue à vous.

Juste pour vous dire un peu où vous êtes tombé·e, en espérant ne pas vous lasser : Sport’nat® est le nom1 choisi pour présenter2 la section hébertiste de la Fédération Belge d’Hébertisme et de Yoga (F.B.H.Y., voir www.fbhy.be), qui est notre « chapeau » officiel, reconnu par l’administration de l’éducation physique et des sports pour la communauté francophone.

Sport’nat® regroupe les centres (ou clubs) pratiquant l’hébertisme en Belgique, principalement en région Wallonne et à Bruxelles, parce que le pays est organisé comme ça, le sport est une compétence communautaire, notre fédération concerne donc la Belgique francophone uniquement.

 

Dans la foulée du choix du nouveau nom, les centres hébert ont changé de nom aussi, pour adopter « Sport’nat » à la place de « Centre Hébert » devant leur nom de localité (le Centre Hébert d’Esneux est devenu Sport’nat Esneux, par exemple).

 

Dans l’ensemble, Sport’nat Belgique encadre, organise et forme à la pratique de l’hébertisme selon les principes de l’éducation physique, virile et morale par la Méthode Naturelle proposée par Georges Hébert dès les années 1900, et pratiquée depuis par une longue tradition dont nous sommes les héritier·e·s. Mais chaque centre Sport’nat adapte cet héritage à sa sauce, au contexte, au public et à l’environnement qui lui est propre.

 

C’est comme ça que les séances ne se ressemblent pas complètement à Jamioulx, où on fait beaucoup de plateau, des ateliers et de la piste entre adultes, et à l’ULiège, où on fait entre jeunes gens du parcours urbain ou forestier selon la saison, ou aux Tchounes, où la moyenne d’âge est de 6 ans et demi et où on alterne parcours et ateliers tournants. Et si les exercices de motricité basique sont présents partout, l’intensité et la technicité recherchées le sont en fonction des objectifs du public : grandir en apprenant ? développer sa condition physique ? maintenir son état de forme et de force ? Tout est possible, avec l’hébertisme.

Depuis l’introduction de la Méthode naturelle en Belgique dans les années 1920, quatre générations d’hébertistes s’en sont ressaisies pour la pratiquer en l’adaptant à leur contexte socio-historique et à leur environnement.

Les groupes non-mixtes et de niveau ont fait place à des groupes mixtes et  intergénérationnels, et la méthode continue d’apporter à chacun·e la santé et la joie de vivre que nos fondateurs promettaient. 

On s’entraîne aussi bien à quatre ou cinq qu’à une trentaine, et on émaille les séances de jeux et de défis. Pas de championnats, mais on s’exerce autant à l’entraide qu’à la confrontation, dans une ambiance bienveillante où la saine émulation a toute sa place. 

En 1910, toujours à l’armée française comme instructeur3, Georges Hébert écrivait : « La Méthode naturelle est un retour à la nature raisonné et adapté aux conditions de la vie sociale actuelle. Elle consiste à faire exécuter à l’homme ce « pourquoi il est fait ». Elle convient par suite à tous les sujets sans exception, à l’enfant, comme à l’adulte, à l’homme comme à la femme. Elle peut servir aussi bien à l’Éducation physique proprement dite, de l’enfance à l’âge adulte, que pour l’entraînement du soldat ou le perfectionnement de l’athlète. Elle convient à la rééducation des adultes comme à l’entretien de l’organisme en bonne condition chez les sujets déjà formés. »

Il n’appelait pas ce qu’il faisait « hébertisme ». C’est une invention plus tardive. Lui, il parlait d' »éducation physique, virile et morale par la Méthode naturelle ». Tout est dans le titre. Il mettait au point une méthode (donc on ne fait pas n’importe comment), mais naturelle : qui s’appuie sur la nature humaine pour travailler naturellement, dans la nature, à l’éducation physique (des qualités du corps), virile (des qualités du caractère) et morale (des finalités de l’action). Il s’agissait donc non seulement d’exercer son corps, mais en même temps d’exercer son tempérament (fille ou garçon, le courage et la volonté font à chacun·e un caractère viril) et son altruisme (« être fort·e pour être utile, pour se sauver soi-même et aider son prochain », voilà la moralité induite par l’entraînement hébertiste). 

Ça a l’air austère, dit avec les mots d’autrefois. On pourrait le dire avec les mots d’aujourd’hui : « sport naturel qui vise le plein développement du corps et de la personnalité dans un esprit solidaire ». On dit Sport’nat, et on sait bien, parce que c’est avant tout du vécu, du ressenti, ce qui se cache derrière. 

 

  1. Sport’nat® est un nom enregistré pour le BENELUX depuis le 01/01/2013.[]
  2. Lire à ce propos ce communiqué de presse.[]
  3. il est devenu directeur d’institutions d’éducation physique très inclusives dès 1913[]